La brique aux multiples systèmes constructifs
L’origine de la brique remonterait à sept mille ans avant J-C, dans la région du Tigre et de l’Euphrate. Les premières maisons en brique ont été découvertes en Irak et l’on estime que l’usage de la brique s’étendra rapidement en Mésopotamie jusqu’à tout le Moyen-Orient. Son utilisation se généralise au IIIe millénaire, à l’ère de sédentarisation des populations humaines et les nombreux édifices encore présents à l’époque actuelle témoignent de la durabilité exceptionnelle de ce matériau.
Les murs isolés par l’intérieur
- Aujourd’hui, la brique demeure dans nos constructions et en est un élément de premier plan. Petit tour d’horizon des différentes utilisations de ce matériau millénaire toujours moderne…
- La construction de maisons individuelles, dont l’isolation thermique se fait par l’intérieur (ITI), représente largement le mode constructif le plus répandu en France. En effet, 80 à 85 % des constructions sont isolées par l’intérieur. Ce marché se divise entre la brique pour 40/45 %, le parpaing dans les mêmes proportions, le béton cellulaire pour 5 % et les maisons à ossature bois pour 6,5 %.
- « Ce système ITI a été largement développé pour les maisons individuelles, dans les années 70 au moment du premier choc pétrolier, raconte Gérard Fouilloux, de chez Wienerberger, fabriquant de briques. Au départ, il comptait quelques inconvénients qui ont été corrigés depuis. En effet, il existait des ponts thermiques au niveau des planchers intermédiaires. Depuis, et particulièrement grâce aux normes imposées par la Réglementation Thermique 2012, de murs porteurs, on passe à des murs porteurs isolants, notamment en briques isolantes. A cette brique isolante s’ajoute un complément d’isolation dans le doublage. On a alors, un mur qui isole pour 1/4 et l’isolant pour 3/4. Ce rapport peut même être égal, avec les briques les plus performantes (1/2 mur isolant et 1/2 isolation). Ainsi, les risques de conduction sont moindres et les ponts thermiques corrigés avec une planelle isolante au niveau des planchers intermédiaires.
- Globalement, l’isolation par l’intérieur a aujourd’hui les mêmes valeurs d’isolation qu’avec de l’isolation par l’extérieur » mais offre une solution plus économique grâce à l’expérience des entreprises
Les murs isolés par l’extérieur
- Cette solution d’isolation thermique extérieure (ITE) représente environ 3 % de part de marché de la maison individuelle. « Cette tradition de maison isolée par l’extérieur existe surtout dans le Nord de la France avec un double mur en briques apparentes, Explique Gérard Fouilloux ». Ainsi au mur porteur est ajouté l’isolant, un vide d’air et le muret autoporté en brique apparente de 10 cm d’épaisseur. Le parement de brique tient lieu de protection mécanique contre les intempéries, les chocs, les risques d’incendies, les U.V. et apporte un « plus » esthétique. Avec 150 teintes, la marque Terca de Wienerberger offre un vrai choix.
- Sur le reste de la France, Ce mode de construction est, le plus souvent, utilisé pour la rénovation, avec un simple enduit extérieur ou un bardage pouvant être en terre cuite, pour protéger l’isolant.
L’isolation répartie dans le mur
- Pour l’isolation thermique répartie (ITR) dans le mur – qui représente 5 % de part de marché de la maison individuelle-, la brique monomur est la solution la plus utilisée. Pour obtenir un pouvoir isolant, la brique est constituée de petites alvéoles pouvant aller jusqu’à 38 par brique. « Ce sont ces vides d’air qui procurent l’isolation, précise Gérard Fouilloux. L’objectif est d’obtenir le maximum d’alvéoles d’air avec des cloisons relativement minces. La dernière génération de briques isolantes propose des alvéoles remplies de laine de roche au lieu d’alvéoles d’air. Fabriquées en usine, ces briques au pouvoir isolant important, sont posées en maçonnerie roulée à joints minces, comme des briques habituelles. Aucun doublage isolant n’est nécessaire. Ce mur sain apporte une régulation d’humidité et un confort grâce à une inertie thermique importante. Ainsi ce mur climatise naturellement sans consommation énergétique en été en restituant la fraicheur nocturne, et récupère les apports solaires gratuits en période de chauffage. De plus, cette solution est particulièrement efficace pour corriger les ponts thermiques au niveau des planchers intermédiaires et supprimer tout risque de moisissure.
- Ainsi, toutes les solutions constructives obtiennent des performances énergétiques similaires, tout devient une question de préférence personnelle, en fonction du type de confort recherché et des habitudes régionales.