Charpente traditionnelle ou fermette ?
Charpente traditionnelle ou charpente industrielle ? Voici quelques éléments qui vous permettront de faire votre choix. Mais surtout, n’oubliez pas que la charpente va déterminer la forme de votre toit ; alors avant de la faire ou de la refaire, peut-être vous faudra-t-il déposer une autorisation de travaux ou un permis de construire, et respecter d’éventuelles contraintes locales.
La charpente industrielle
- Avant d’envisager quel type de matériau va venir recouvrir le toit de votre maison, il faut choisir quelle va être la charpente sur laquelle il viendra se poser. Il vous faudra alors vous déterminer entre deux solutions: une charpente industrielle ou une charpente traditionnelle.
- Comme l’explique M. Fleury, de la société OCB, «on parle aussi, à propos de charpente industrielle, de fermettes. Il s’agit d’une ossature de charpente légère, fabriquée industriellement, dans une section de bois réduite, et assemblée par des connexions métalliques. Les fermettes viennent se placer tous les 60 cm et ce sont elles qui supportent la toiture».
- Plus rapide à mettre en oeuvre, cette charpente industrielle est également plus économique. Mais elle se révèle, dans le temps, bien moins évolutive qu’une charpente traditionnelle.
La charpente traditionnelle
- La charpente traditionnelle est beaucoup plus élaborée dans sa conception. Ainsi se compose-telle de fermes, c’est-à-dire «de triangles constitués de pièces de bois assemblées traditionnellement, à savoir par des boulons métalliques ou un système tenon mortaise tenu par une cheville en bois. Ces fermes vont supporter les pannes et les faîtages, disposés de manière transversale. Sur les pannes vont reposer les chevrons qui, eux, vont supporter la toiture», explique M. Fleury.
Alors concrètement comment choisir entre ces deux solutions ?
- Si on se place du point de vue de la durabilité de la construction, il n’y a, a priori, par de véritable différence à faire. Les deux options sont tout à fait pérennes dans le temps, pourvu que l’on prenne soin de les préserver des infiltrations d’eau, le pire ennemi des charpentes !
- Un autre point de vue est esthétique : seule une charpente traditionnelle permet d’avoir des poutres ou un solivage apparents.
- Un autre élément à prendre en compte est le caractère évolutif de la charpente.
En effet, si on ne veut pas déménager et que l’on a construit un peu juste au départ (généralement pour des questions de budget), il convient de pouvoir faire évoluer la maison en même temps que s’agrandit la famille. Et si initialement, la charpente industrielle se révèle être la solution la plus économique, elle s’avère bien peu évolutive, ou à des coûts assez élevés, note M. Fleury pour qui il est plus facile d’avoir des combles aménageables en ayant choisi au départ une charpente traditionnelle. A moins d’avoir opté pour une charpente à fermettes aménageable ; mais dans ce cas les aménagements possibles à moindre coût restent limités à ce qui était prévu au départ.En dehors de ce choix de base, voici quels sont les points clés à prendre en compte lorsqu’on fait réaliser une charpente :
■C’est la charpente qui détermine la pente et la forme du toit.
Alors il convient de bien se renseigner pour savoir s’il n’y a pas des contraintes d’urbanisme qui imposent localement une pente ou une forme de toit particulière.■Il faut faire appel à un charpentier pour réaliser sa charpente.
Il s’agit en effet, comme le souligne M. Fleury, d’un travail très spécifique, en particulier lorsqu’il s’agit de réaliser une charpente traditionnelle, toujours technique à mettre en oeuvre.■Les bois utilisés doivent être de classe 2, soit en raison du traitement qu’ils ont reçu comme c’est le cas pour le sapin ou l’épicéa, soit naturellement à l’instar du douglas ou du chêne. Ce sont là les quatre principaux types de bois utilisés dans la construction de charpentes. Parler de bois de classe 2 garantit une protection contre les insectes et les champignons dans le cadre de bois qui sont abrités
■Il est donc vivement conseillé d’éviter les infiltrations d’eau qui vont induire un phénomène de pourrissement.
■Les techniques actuelles permettent également d’imaginer de nouvelles solutions en termes de forme, de portée et de mode constructif :
utilisation de bois composites (bois lamifiés ou lamellés-collés), poutres en I…